Utilisation des fleurs de Jéricho pour faciliter l’accouchement : l’ANRP met en garde
Dans une note d’information rendue publique, l’Agence nationale de régulation pharmaceutique (ANRP) alerte sur les risques graves liés à l’utilisation des fleurs de Jéricho encore appelées “mains de Mariam” par les femmes enceintes pour faciliter l’accouchement. Ce remède traditionnel, présenté comme naturel et sans danger, a provoqué plusieurs complications graves, mettant en péril la vie de mères et de nouveau-nés.

Elles sont souvent vendues sur les marchés et vantées comme des “plantes miraculeuses” pour accélérer l’accouchement. Mais derrière cette réputation bien ancrée, les fleurs de Jéricho ou mains de Mariam cachent un danger que l’Agence nationale de régulation pharmaceutique (ANRP) veut désormais faire connaître.

Dans une note d’information officielle, l’ANRP indique avoir reçu plusieurs notifications d’effets indésirables graves chez des femmes en travail ayant consommé ou utilisé cette plante pour faciliter la naissance. Parmi les complications recensées, il ya des saignements importants, des hyper-contractions utérines, des syndromes de pré-rupture utérine, des hémorragies du post-partum et des souffrances fœtales. Autant de situations qui ont mis la vie de la mère et de l’enfant en danger.
« Ces complications représentent un risque majeur pour la santé maternelle et néonatale”, prévient le Dr Issiaka Soulama, Directeur général de la Régulation pharmaceutique.
Tout en saluant la richesse du savoir endogène et la place importante des plantes médicinales dans le système de santé burkinabè, l’ANRP rappelle que “l’utilisation des plantes médicinales pendant la grossesse doit toujours se faire sous avis d’un professionnel de santé ou d’un praticien de la médecine traditionnelle autorisé.”
L’agence invite les populations à la prudence et encourage toute personne observant un effet indésirable lié à l’usage d’une plante ou d’un remède naturel à le signaler à un professionnel de santé ou directement à ses services. Elle appelle également à une collaboration renforcée entre tradipraticiens et professionnels de santé pour promouvoir une utilisation sécurisée et bénéfique de la pharmacopée traditionnelle.
Madina Belemviré

