Pr Armel Flavien Kaboré, un homme passionné par la médecine d’urgence

Il a développé cette passion pour la médecine d’urgence quand il était étudiant en médecine. Séduit par la capacité de ses maîtres à gérer les patients, il poursuit à la fin de sa soutenance son rêve : celui de devenir réanimateur anesthésiste. Lui c’est le Pr Armel Flavien Kaboré, Chef de service des urgences du CHU Tengandogo. Tout savoir sur le parcours de ce grand homme passionné par son travail et à l’écoute de ses patients.

Pr Armel Flavien Kaboré est le Chef de service des urgences du CHU de Tengandogo. Diplômé de la faculté de médecine de Ouagadougou depuis 1999, Pr Kaboré a enchainé avec sa spécialisation au Bénin où il a obtenu son diplôme de spécialiste en anesthésie réanimation en 2005. A la même année, il intégra la Fonction publique et fut affecté l’hôpital pédiatrique Charles De Gaules pour son premier poste. Après avoir passé 9 ans dans cet hôpital, il rejoignit le CHU Yalgado Ouédraogo où il a servi 3 ans avant d’être affecté au CHU de Tengandogo. Recruté à la faculté de médecine comme assistant, Pr Kaboré obtient son agrégation en 2014 et fut titularisé en 2018.

Le choix de cette spécialité, il le justifie en ces termes : « J’ai toujours été passionné par la médecine d’urgence en général, la prise en charge des malades en détresse vitale. J’ai beaucoup côtoyé mes maitres, Pr Sanou Joachin et Pr Ouédraogo Nazinigouba et j’ai vraiment été séduit par leur capacité à gérer les patients. C’est ce qui m’a donné l’envie de faire cette spécialité étant étudiant en médecine ». A la fin donc de sa soutenance, sur recommandation de ses maîtres, il va poursuivre ses études à la faculté de Cotonou.

Sauver des vies en détresse, un métier passionnant mais qui implique des sacrifices et qui amène les spécialistes à remettre souvent en cause leur utilité. « Nous sommes fréquemment marqué parce qu’il y a des patients pour lesquels il n’y a pas beaucoup d’espoirs. Quand ça ne se passe pas bien, on est peiné, mais on est plus peiné lorsqu’on est en face d’un patient pour lequel on était convaincu de maitriser la situation et de façon brutale on le perd sans trop comprendre souvent ce qui s’est passé. On a du mal à l’accepter et à l’annoncer à la famille. Ce sont des situations qui sont vraiment choquantes et décourageantes. J’avoue qu’il y a des moments où je me pose la question sur mon utilité parce que nous n’arrivons pas souvent à sauver des patients ».

Des anecdotes, les spécialistes en réanimation n’en ont pas beaucoup car ils sont tout le temps confrontés à des patients qui sont en détresse. Néanmoins, Pr Kaboré a rappelé un fait rigolo qui s’est passé à Paris. « J’étais en stage à Paris dans le cadre de ma spécialisation et j’étais de garde avec un sénior. Nous sommes montés avec la trousse d’urgence à l’étage pour voir un malade qui ne se sentait pas bien. Quand on est arrivé, on l’a monitoré et les électrodes se sont détachées. On regardait sur le scope et le tracé était plat. Je me suis jeté sur le malade et j’ai commencé à lui faire un massage cardiaque, alors qu’il n’était pas en arrêt cardiaque mais bien conscient. Après le sénior m’a dit : attention tes électrodes ne sont pas en place. Quand j’ai vérifié je me suis rendu compte que tout allait bien chez le malade. On a tous rigolé et il s’est moqué de moi pendant mon séjour. C’est l’un des rares moments où on s’est marré ».

Madina Belemviré 

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