Crise à l’Hôpital Schiphra : L’Église des Assemblées de Dieu dévoile sa version des faits

Le 18 mars 2025, le Conseil National des Assemblées de Dieu du Burkina (CNAD) a décidé de briser le silence. L’Église, secouée par une série d’accusations de Mme Marie-Claire Traoré, a tenu une conférence de presse pour remettre les pendules à l’heure et clarifier sa position face aux tensions qui secouent depuis plusieurs mois l’Hôpital Protestant Schiphra.

La première affirmation qui a choqué ? L’idée selon laquelle la mise à la retraite de Mme Traoré se serait faite de manière brutale et précipitée. Une rumeur totalement infondée, selon l’Église. Le Dr Jean Marie Badiel, administrateur général de l’Eglise des Assemblées de Dieu a précisé que le processus avait commencé bien avant, en 2023, et qu’il ne s’agissait en aucun cas d’une décision prise à la hâte. Le 30 décembre 2024, la nomination du nouveau directeur a été officiellement actée, et un courrier du 4 février 2025 a informé Mme Traoré de la cérémonie de passation de charge prévue pour le 11 février 2025. Au fil des mois, plusieurs candidats ont été proposés par Mme Traoré elle-même. D’abord son fils Yann, actuel DAF puis le Dr Gloria Berges, mais ces candidats ne répondaient tout simplement pas aux critères exigés par l’établissement selon le Dr Badiel.

Mais le 11 février, poursuit Dr Badiel, au lieu d’une passation en douceur, Mme Traoré a brisé le silence dans les médias, diffusant des accusations. « Elle a parlé de vitre brisée, d’un départ abrupt, et a même suggéré que l’Église l’avait écartée de son poste sans l’en informer. Ses accusations, portées dans deux chaines de télévision », a-t-il noté rappelant que l’Église n’a pas cédé à la tentation de l’escalade. Plutôt que de répondre par des accusations de l’avis de Dr Badiel, elle a cherché à éclaircir les faits et à restaurer la vérité, en mettant en avant la communication qu’elle a tentée d’entretenir avec Mme Traoré. Et pourtant, malgré tous ces efforts pour expliquer la situation, « Mme Traoré n’a pas hésité à multiplier les apparitions médiatiques, envoyant un bras droit à la télévision le 9 mars pour revenir sur le sujet, une fois de plus. Un bras droit qui, visiblement, n’a pas manqué de dramatiser les événements« , a-t-il déploré.

Face à cette tempête médiatique, le CNAD a tenu à réitérer que l’Église n’a aucune intention de se laisser entraîner dans une dynamique belliqueuse. Ce n’est pas le rôle de l’Église de se mêler à ce genre de querelles. L’objectif, selon l’administrateur général, reste de rétablir la vérité, d’éclairer la communauté et de protéger l’hôpital et ses travailleurs, sans pour autant salir la réputation de Mme Traoré. La démarche, bien que difficile, reste empreinte de respect et d’éthique.

Madina Belemviré

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

neuf − 9 =