Perte auditive : mythes, réalités et solutions pour bien entendre
Beaucoup pensent que mal entendre fait partie du jeu en vieillissant ou qu’il n’y a rien à faire. Détrompons-nous. Des solutions existent, des appareils aux interventions chirurgicales, et le rôle de l’ORL est plus que jamais important.
On entend souvent : “Ah, c’est normal à ton âge, tu vas devoir t’y faire.” Dr Elphriede Zaghré, chirurgienne ORL, secoue la tête. Ce n’est pas parce qu’on vieillit que nos oreilles doivent se taire. Les appareils auditifs d’aujourd’hui sont miniaturisés, performants, et certains passent presque inaperçus. Ceux qui hésitaient autrefois à cause de l’esthétique peuvent désormais profiter pleinement de leurs sons préférés, des rires aux musiques entraînantes.
Et attention, renseigne la spécialiste, la perte auditive ne frappe pas que les cheveux gris. Les jeunes qui passent des heures avec des écouteurs, qui vivent dans un environnement bruyant ou qui travaillent près de machines puissantes sont eux aussi concernés. Les signaux sont là, subtils mais persistants. Un bourdonnement qui s’installe, le besoin constant de répéter, ou le volume de la télévision qui monte toujours plus. Ignorer ces alertes, c’est laisser vos oreilles parler sans que vous ne les écoutiez.
Heureusement, il y a des solutions, rassure le Dr Zaghré. L’appareillage auditif redonne le plaisir d’entendre, et pour ceux qui ont des pertes plus importantes, la chirurgie avec implantation cochléaire offre une seconde chance. Mais entendre, ce n’est pas tout. Dr Zaghré insiste aussi sur le soutien psychosocial. Une personne isolée par sa difficulté à communiquer peut perdre confiance et s’éloigner des autres. Un accompagnement permet de retrouver la vie sociale et la joie d’échanger librement.
Les ORL, eux, ne se contentent pas de réparer l’audition. Ils s’occupent de tout ce qui touche l’oreille, le nez, la gorge et le cou. Ils traitent les maux d’oreille, les nez bouchés, les saignements, les difficultés à avaler et même les corps étrangers chez les enfants. Les consulter régulièrement, c’est agir avant que le problème ne devienne un vrai handicap et continuer à profiter de chaque son de la vie.
Mal entendre n’est donc pas une étape inévitable. Avec un dépistage précoce, des gestes simples et les solutions modernes proposées, on peut continuer à écouter, rire et vivre pleinement, sans que ses oreilles ne se fassent oublier.
Madina Belemviré
