Renforcement des capacités en surveillance et évaluation contre le paludisme : 15 professionnels de la santé formés au Burkina
Le Centre de Recherche en Santé (CRSN) de Nouna a organisé du 3 au 14 juin 2024, un cours régional de renforcement des capacités en surveillance, suivi et évaluation (SSE) des programmes nationaux de lutte contre le paludisme. Ce cours a rassemblé 15 participants venant de 7 pays différents. L’objectif était de combler le déficit de soutien aux activités de l’ESS, afin de générer des données de haute qualité, analyser et utiliser les informations pour mieux orienter la planification des programmes au niveau national. La cérémonie de clôture s’est déroulée ce vendredi 14 juin sous la présidence du Dr Issa Ouédraogo, Secrétaire général du ministère de la Santé.
Au total, 15 professionnels de la santé venant de 7 pays différents, à savoir le Mali, la Guinée, Madagascar, le Cameroun, la République démocratique du Congo et le Burkina Faso ont bénéficié de cette formation sur la surveillance, le suivi et l’évaluation des programmes gouvernementaux de lutte contre le paludisme.
Selon le Dr Ali Sié, Directeur technique du Centre de Recherche en Santé de Nouna, cette formation était plus que nécessaire. En effet, le paludisme est un véritable problème de santé publique en Afrique, et surtout au Burkina Faso, causant chaque année de nombreuses victimes parmi les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes.
Pour faire face à cette situation, les gouvernements mettent en place de nombreuses ressources et programmes. Cependant, très peu de ressources et de techniques sont déployées pour surveiller et évaluer l’efficacité de ces programmes. C’est ce qui justifie selon lui, ce cours régional.
La formation, qui a duré deux semaines, a été grandement appréciée par les participants et par le Dr Issa Ouédraogo, Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’hygiènepublique, qui a clôturé la séance.
Selon lui, « le ministère soutient fermement cette activité car elle renforce les compétences des acteurs locaux, ce qui viendra renforcer l’arsenal de lutte contre le paludisme au Burkina Faso. »
Louis Alt Kamano, un participant venu de la Guinée, estime avoir enrichi ses connaissances. « Nous sommes venus avec des compétences, mais nous sortons davantage renforcés pour aider et améliorer un système que nous avons déjà dans notre pays. La première des choses que tous les participants feraient à leur retour sera une restitution. Nous verrons l’essentiel de ce que nous pouvons puiser dans ce que nous avons appris ici au Burkina, que nous allons adapter à notre système, afin d’améliorer et voir les impacts plausibles. »
Pour finir, les initiés de la formation n’ont pas manqué de donner des conseils. Selon le Dr Ali Sié, les participants doivent mettre en pratique ce qu’ils ont appris, partager leurs connaissances avec leurs collègues afin de faciliter leurs activités et enfin, maintenir le réseautage entre eux, étant donné qu’ils viennent de différents pays avec des expériences diverses.
Abdoul Rachid Sow