Violence faite aux enfants : l’expérience de Dr Yougbaré auprès d’enfants victimes d’abus

Dans un monde où l’enfance devrait être synonyme de protection et d’amour, les abus sexuels commis par des proches plongent de nombreuses familles dans le silence et la honte. Le Dr Sébastien Yougbaré, psychologue, alerte sur la gravité de cette réalité, souvent ignorée, qui nécessite une mobilisation collective pour protéger les enfants et briser ce cycle de violence.

« Je me suis occupé des enfants dans un pays voisin où des grands-pères violaient leurs petites-filles« . Les mots du Dr Yougbaré résonnent avec une inquiétante vérité : de nombreux enfants subissent des abus de la part de ceux qui sont censés les protéger. Ces actes, souvent commis par des membres de la famille, sont un fléau qui, bien que méconnu, touche un nombre alarmant de foyers. Les agresseurs ne sont pas des étrangers, mais des figures de confiance comme des pères, des grands-pères ou des oncles, exploitant leur proximité pour perpétrer des actes inqualifiables.

Le Dr Yougbaré souligne que ces abus, fréquents et insidieux, sont souvent entourés de silence et de honte. « Ces violences sont commises par des personnes proches de l’enfant, celles qui devraient le protéger », avertit-il. Cette réalité, bien que choquante, doit être entendue et confrontée. Les conséquences pour les victimes sont dévastatrices. Les enfants qui subissent de tels abus portent en eux des traumatismes qui altèrent leur développement psychosexuel. « Ces violences  perturbent leur rapport à l’intimité et à leur corps, entraînant souvent des troubles psychologiques durables », explique le psychologue.

Face à cette tragédie, la bienveillance dans l’éducation est primordiale. « Un parent ou un tuteur doit être un donneur de soins, pas un partenaire sexuel », insiste-t-il. Chaque famille doit prendre conscience de l’urgence de ce problème et établir des mécanismes de prévention. Le Dr Yougbaré appelle à une vigilance constante et à un cadre sécurisant pour les enfants, afin qu’ils puissent se développer sans crainte. Les limites doivent être clairement définies, et l’intimité de l’enfant ne doit jamais être érotisée, même de manière anodine.

Il est impératif de briser le silence qui entoure ces abus. La honte et la peur, souvent exacerbées par la complicité des autres membres de la famille, rendent la victime encore plus vulnérable. Pour que le cercle de confiance autour de l’enfant soit préservé, il est crucial que les adultes soient formés à reconnaître les signes d’abus et à intervenir. Le combat contre les violences sexuelles faites aux enfants doit être mené collectivement. Chaque membre de la famille doit se rappeler que son rôle est de protéger et d’aimer, jamais de faire du mal.

Les abus sexuels sur les enfants, qu’ils soient commis par des proches ou des étrangers, doivent être pris au sérieux. La société doit se mobiliser pour dénoncer ces violences et protéger les enfants, afin qu’ils puissent grandir dans un environnement sain et sécurisant.

Madina Belemviré 

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