La bronchopneumopathie chronique obstructive: Une maladie sous-estimée et évitable qui exige une action urgente

La Bronchopneumopathie Chronique Obstructive (BPCO), l’une des principales causes de mortalité dans le monde, est une pathologie souvent négligée. Dans le but de renforcer la lutte contre cette maladie, la Société Burkinabè de Pneumologie (SOBUP), en partenariat avec la Pan African Thoracic Society (PATS) et la Global Initiative for Chronic Obstructive Lung Disease (GOLD), a organisé un atelier de formation destiné à améliorer les compétences des agents de santé en matière de maladies pulmonaires obstructives chroniques (MPOC), avec un accent particulier sur la BPCO.

Cette maladie, qui touche les bronches et les poumons, entraîne une réduction de l’apport en oxygène, ce qui peut être fatal. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 380 millions de personnes dans le monde sont affectées par la BPCO, avec plus de 3 millions de décès chaque année. Le Pr Martial Ouédraogo, président de la SOBUP, souligne que cette maladie a été « longtemps sous-estimée », malgré son impact croissant. C’est pourquoi l’atelier visait à renforcer les connaissances des agents de santé et leur capacité à lutter contre cette pathologie.

Pr Martial Ouédrogo, président de la SOBUP

Les facteurs de risque de la BPCO sont multiples. Si le tabagisme reste le principal facteur, l’utilisation de biomasse (désigne l’utilisation de matériaux comme le bois ou les déchets agricoles pour faire du feu dans les cuisines) pour la cuisson, particulièrement dans les pays en développement, est également un facteur important. Le Pr Ouédrogo insiste sur la nécessité de revoir ces pratiques domestiques, en soulignant que même les méthodes de cuisson peuvent être responsables de cette maladie.

La Bronchopneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) est une pathologie souvent méconnue, mais qui représente aujourd’hui la troisième cause de décès dans le monde. Selon l’OMS, plus de 380 millions de personnes dans le monde souffrent de la BPCO avec plus de 3 millions de décès chaque année. Pour Pr Martial Ouédraogo, président de la Société Burkinabè de Pneumologie (SOBUP), la BPCO a été bien trop « longtemps sous-estimée » malgré sa dangerosité et son évolution croissante. D’où la rencontre ce matin avec les agents de santé pour renforcer leur connaissance ainsi que leur résilience dans la lutte contre cette maladie chronique.

Les conséquences de la BPCO sont lourdes, non seulement sur le plan de la santé, mais aussi d’un point de vue sociologique et économique. Selon Dr Abdoul Risgou Ouédraogo, maître de conférences agrégé en pneumologie et membre de la SOBUP, le traitement de la BPCO est à vie et peut coûter jusqu’à 30 000 francs CFA par mois, un montant qui reste inaccessible pour de nombreuses personnes. Cela entraîne des complications majeures, telles que des limitations physiques, mais aussi des troubles psychologiques, notamment la dépression, ainsi que des risques accrus de maladies cardiovasculaires. Ces répercussions ont un impact profond sur la qualité de vie des patients et sur le bien-être de leurs familles.

Dr Abdoul Risgou Ouédraogo, maître de conférences agrégé en pneumologie

Il est donc essentiel de rappeler que la BPCO est une maladie évitable. La prévention, l’éducation du public et la formation des professionnels de santé sont des leviers fondamentaux pour réduire son incidence. Le Pr Ouédraogo insiste sur l’urgence de prendre cette maladie au sérieux, en soulignant qu’il est grand temps d’agir pour améliorer la prise en charge des patients et diminuer les conséquences sociétales de cette pathologie.

Abdoul Rachid SOW

 

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