Nutrition : quand le Burkina prend des engagements, les médias veillent

Quand on parle de nutrition, il ne s’agit pas que de chiffres. Il s’agit de vies. Et pour que les engagements ne restent pas de belles déclarations, encore faut-il qu’ils soient connus et suivis. C’est justement tout le sens de l’atelier organisé le 16 mai à Ouagadougou par le Réseau de la Société civile pour la Nutrition (RESONUT), à l’intention des journalistes.

Le rendez-vous n’était pas anodin. Ce vendredi 16 mai à Ouagadougou, la rencontre des journalistes avec le RESONUT sonnait comme un coup d’envoi. Au cœur des échanges, les nouveaux engagements pris par le Burkina Faso dans le cadre du sommet mondial Nutrition for Growth (N4G), tenu en mars dernier à Paris. Des engagements ambitieux, mais qui ne pourront être atteints que si tout le monde s’y met à commencer par les médias.

Pour Dieudonné Lankoandé, coordinateur national du RESONUT, l’enjeu est clair : « Cet atelier vise à outiller les journalistes pour qu’ils puissent jouer pleinement leur rôle dans la vulgarisation des engagements N4G. Le public doit comprendre ce que le pays s’est engagé à faire. Les décideurs doivent se sentir suivis. »

Parmi les engagements pris pour la période 2025-2028, figurent des cibles ambitieuses. Ramener la malnutrition crhonique de 19% à 18%, porter le budget de l’État dédié à la nutrition à 5%, et renforcer la gouvernance avec la nomination d’un secrétaire permanent et la mise en place de structures décentralisées pour une meilleure coordination multisectorielle.

Le Burkina Faso n’en est pas à son premier engagement. En 2021 à Tokyo, il avait déjà pris des résolutions fortes. Trois ans plus tard, le bilan présenté à Paris montre des avancées notables. Mais cette nouvelle phase, 2025-2028  s’annonce encore plus décisive. C’est là que les médias entrent en scène. Parce que sans relais, sans explication, sans pression douce mais constante, les meilleures promesses peuvent s’essouffler. En vulgarisant, en interpellant, en racontant ce qui se passe sur le terrain, les journalistes peuvent faire toute la différence.

La nutrition, ce n’est pas que l’affaire des techniciens. C’est une question de société. Le message est passé. À présent, place à l’amplification.

Madina Belemviré

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