Projet APS : Les associations de santé affûtent leurs stratégies pour 2025
Dans le cadre du projet de renforcement des capacités pour les associations de professionnels de la santé (APS) financé par Bill & Mélinda Gate, le bureau ICI-Santé, point focal de Enda Santé au Burkina Faso pour la mise en œuvre dudit projet, a organisé à l’hôtel Palm Beach, un atelier du 22 au 24 janvier 2025.
Trois objectifs étaient visés : définir des thématiques pertinentes de plaidoyer pour un changement positif des systèmes de santé sur l’offre de service ou les politiques de santé en matière de santé maternelle et infantile, la vaccination ou la nutrition, élaborer les plans d’action 2025 pour la mise en œuvre des activités de plaidoyer et capitaliser ce qui a été déjà réalisé. Deux APS sont concernées par le projet.
Il s’agit de l’Association nationale des infirmiers et infirmières du Burkina (ANII-BF) qui est dans le projet depuis le début et la Société des gynécologues et obstétriciens du Burkina (SOGOB), qui intègre officiellement le projet à partir de l’année 2025.

L’atelier a été animé par un expert international et a connu la participation du Directeur adjoint de Enda Santé, d’une représentante de L’université Johns-Hopkins qui a assuré le volet capitalisation et de la représentante de la fondation Bill & Melinda Gate au Burkina Faso.

Le Dr Benoît Kafando, Directeur de programme d’ICI Santé, rappelle l’importance de cette étape pour la réussite du projet:

« Nous avons identifié deux associations de professionnels de santé pour renforcer leurs capacités en plaidoyer. La première année, elles ont déployé leur plan d’action, et nous sommes là en 2025 pour voir comment les accompagner dans l’élaboration et la mise en œuvre des nouveaux plans de travail pour cette année. »
Le choix des deux associations ne s’est pas fait au hasard. « C’était tout un processus. Nous avons d’abord réalisé une évaluation des capacités de l’ensemble des APS pour identifier leurs besoins en renforcement de capacités. Après cette évaluation, avec Enda Santé, nous avons sélectionné deux associations que sont l’ANII-BF et la SOGOB en tenant compte de plusieurs facteurs pour couvrir les thématiques de plaidoyer », explique le Directeur de programme d’ICI-Santé.
Dr Ndoye Papa Djibril, Directeur adjoint d’Enda Santé, pour sa part, souligne le rôle de son organisation dans la mise en œuvre du projet :

« Nous sommes là pour assurer, encadrer et donner les moyens nécessaires aux associations afin qu’elles puissent mener à bien leur mission de plaidoyer pour l’amélioration de l’offre de services et des politiques de santé dans les pays concernés. »
L’atelier a été l’occasion de définir des actions précises pour le futur. Le secrétaire exécutif de la SOGOB, Yvan Sawadogo, a précisé :

« Cet atelier consiste à élaborer un plan d’action budgétisé pour appuyer les associations professionnelles de santé en matière de plaidoyer. Les prochaines étapes seront de valider ce plan de travail budgétisé, afin que les premières activités de plaidoyer, concernant notamment l’hémorragie du post-partum, puissent débuter d’ici la mi-février. »
Pour les APS, cet atelier est un moment clé pour structurer les actions à venir. Le Président de l’ANII-BF, Mr Abdoulaye Boïna, partage son ressenti :

« Nous étions là l’année dernière pour la première phase de plaidoyer qui a pratiquement abouti. Aujourd’hui, nous définissons nos plans de travail pour les six prochains mois. »
Il faut aussi, interroger SOGOB pour être complète
Initialement prévu pour s’achever en 2025, le projet pourrait bien être prolongé jusqu’en 2026, comme l’indique Dr Ndoye : «
La durée initiale était de trois ans, mais avec le retard au démarrage, nous envisageons de prolonger pour atteindre pleinement nos objectifs. »
Avec des objectifs précis et une volonté affirmée des acteurs, les trois jours d’atelier promettent de poser des bases solides pour un plaidoyer efficace au profit du système de santé burkinabé.
La rédaction