Drame humanitaire à Gaza : L’OMS lance un cri d’alarme face à la tragédie touchant principalement les femmes et les enfants

Le 4 décembre 2023, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé un appel urgent à la protection du système de santé à Gaza, dénonçant les conséquences dévastatrices des hostilités en cours. La situation critique a atteint un point où la capacité des hôpitaux est dépassée, mettant en péril la vie de milliers de civils.

Photo d’illustration

La reprise des hostilités, caractérisée par des bombardements intensifs à Gaza, a entraîné une tragédie humanitaire. Le ministère de la santé rapporte qu’au 3 décembre, 349 personnes ont perdu la vie, et 750 autres ont été blessées en une seule journée. Les hôpitaux font face à une crise sans précédent, avec des taux d’occupation des lits atteignant 171 % dans les hôpitaux opérationnels et 221 % dans les unités de soins intensifs.

À Gaza, la situation est alarmante, avec des hôpitaux fonctionnant à trois fois leur capacité. Le complexe médical Nasser et l’hôpital européen de Gaza, tous deux conçus pour accueillir respectivement 350 et 370 lits, hébergent actuellement 1 000 patients chacun, dépassant considérablement leurs capacités initiales. La population de Gaza, en grande partie composée de femmes et d’enfants, paie le prix fort, avec plus de 15 899 morts et 42 003 personnes blessées.

La détérioration rapide de la situation est aggravée par la réduction drastique du nombre d’hôpitaux opérationnels, passant de 36 à 18 en moins de 60 jours. Les hôpitaux restants sont surchargés et fonctionnent au-delà de leurs capacités prévues, mettant en danger la vie de ceux qui ont désespérément besoin de soins médicaux.

La crise humanitaire est exacerbée par les ordres d’évacuation forcée qui concentrent davantage de personnes dans des zones restreintes. Les hôpitaux survivants manquent cruellement de carburant, de médicaments, de nourriture, d’eau et de protection pour les travailleurs de la santé. L’OMS et d’autres partenaires humanitaires rencontrent des difficultés croissantes pour fournir leur soutien en raison de l’accès limité et de l’absence de garantie de sécurité.

L’OMS dénonce également les attaques répétées contre les infrastructures médicales, enregistrant 203 attaques du 7 octobre au 28 novembre. La situation est jugée inacceptable, et l’OMS appelle à un cessez-le-feu immédiat pour protéger les civils et les infrastructures civiles.

La seule solution viable pour atténuer la crise humanitaire à Gaza est un cessez-le-feu durable. L’OMS exhorte la communauté internationale à agir de toute urgence pour mettre fin aux hostilités et protéger le système de santé, garantissant ainsi la vie et la dignité des civils à Gaza.

Madina Belemviré

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