Stratégie PCIM:  des écueils dans sa mise en œuvre

L’application de la stratégie PCIME a fait l’Object d’une communication à l’occasion d’un atelier de formation organisé par l’Institut national de santé publique (INSP) au profit des journalistes et communicateurs du 14 au 16 à Ouagadougou.

La santé infantile est au cœur des préoccupations de l’Etat burkinabè. C’est notamment dans un tel contexte qu’intervient la gratuité des soins pour les enfants âgés de moins de 5 ans . Une stratégie de prise en charge intitulée PCME « Prise charge intégrée des maladie de l’enfant » a été recommandée au personnel sanitaire.

Une étude a par ailleurs été menée par l’INSP sur l’évaluation de l’adhésion du personnel de santé à la stratégie PCIME lors de la prise en charge des enfants de moins de 5 ans dans le contexte de gratuité au Burkina Faso.

Les résultats de cette étude ont été présentés au cours d’un atelier de formation des journalistes et communicateurs sur les techniques de diffusion et de valorisation des résultats de recherche en messages accessibles.

Il est ressorti de cette etude que les travailleurs de santé adhèrent aux directives de la PCIME à hauteur de 57,8% dans la région des Hauts-Bassins. Cependant, toutes les procédures de ce protocole n’ont pas été respectées dans certaines zones. L’étude a révélé une faible application du protocole de la stratégie PCIME dans la région des Hauts-Bassins.

En effet le score moyen d’adhésion à l’évaluation des signes de danger était de 71,9%. Celui de la toux et des difficultés respiratoires était de 38%. Quant au score de l’évaluation de la fièvre ou des antécédents de fièvre, il était de 56,1%. Pour les autres classifications, l’évaluation de l’anémie avait le score d’adhésion le plus élevé 77,3%. Enfin, le score d’adhésion pour l’évaluation de la diarrhée était le plus faible, 32,3%.

Selon les conclusions de l’étude, les faibles scores seraient probablement dus à l’augmentation de la charge de travail des agents de santé qui découle de la demande créée par le programme de soins gratuits qui a permis aux enfants de moins de 5 ans d’avoir un meilleur accès aux services de santé.

En outre la même étude révèle que pour palier à ces insuffisances, il faudrait augmenter la densité (nombre d’agents de santé par établissement de santé) des agents de santé dans la région des Hauts-Bassins.

Rachide Ouédraogo 

 

 

 

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