Céphalées : elles peuvent révéler une maladie grave (Dr Carama)

Les céphalées représentent les douleurs de l’extrémité céphalique du corps humain, c’est-à-dire les douleurs du crane associées à celles de la face. Tout savoir sur cette pathologie qui fait partie des principaux motifs de consultation avec la spécialiste des maladies du système nerveux, le Dr Agathe Carama, neurologue officiant au CHU de Bogodogo.

Quelles peuvent être les causes des céphalées ?

Elles peuvent être de cause assez banale, comme le stress, la fatigue, l’insomnie ou l’excès de sommeil, quand il y a trop de bruit, tout comme elles peuvent revêtir un symptôme ou une maladie grave pouvant engager le pronostic vital. Les variations hormonales chez les femmes peuvent également être cause de céphalées

Quelles sont les caractéristiques des céphalées ?

Les critères permettant de caractériser les céphalées sont les mêmes que dans la plupart des douleurs :

– L’intensité pouvant aller de légère à sévère,
– Le siège,
– Le mode d’installation,
– L’horaire,
– Les facteurs declanchants,
– Les facteurs aggravant comme le bruit, la lumière, le changement de position,
– Les signes d’accompagnement tels que la fièvre, les nausées les vertiges,
– Les facteurs calmants
– Le mode évolutif aigu chronique intermittent

Qui sont les plus touchés entre les hommes et les femmes ?

La participation hormonale tend à exposer plus les femmes que les hommes, mais la grande variabilité des maladies pouvant s’exprimer par des céphalées rend quasi impossible de faire la part des choses entre l’homme et la femme.

Comment se fait le diagnostic ?

Il se fait sur la base de l’interrogatoire qui tourne autour de la plainte du malade. Le malade lui-même vient décrire sa maladie. Il faut cependant accompagner ce interrogatoire par un examen minutieux général et également de chaque organe à l’affût de tout autre signe pouvant contribuer au diagnostic

Quand est-ce qu’il faut s’inquiéter ?

Il faut s’inquiéter devant la récurrence des douleurs, l’intensité, les signes d’accompagnement mais également devant la résistance aux antidouleurs habituels.

Comment se passe la prise en charge ?

Elle peut se faire à domicile comme elle peut nécessiter pour le patient d’être dans un milieu spécialisé.

– Pour les céphalées isolées, il s’agira dans un premier temps d’extraire le patient des conditions délétères comme le bruit, la lumière, le stress, le manque de sommeil….
On peut associer à cela un traitement médicamenteux qui se fera par palier selon l’intensité de la douleur.

– Pour les céphalées entrant dans le cadre d’autres pathologies, la prise en charge sera beaucoup plus spécifique.

Des conseils à l’endroit de la population ?

Ne pas hésiter à consulter. Une douleur n’est jamais anodine quelque soit son intensité. Il faudrait avoir également une bonne hygiène de vie, faire du sport et songer à contrôler régulièrement sa tension artérielle

Madina Belemviré

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