Embolie pulmonaire: elle peut être mortelle dans 40% des cas si elle n’est pas prise en charge à temps

Maladie grave avec une mortalité qui peut atteindre 40% quand elle n’est pas prise en charge, l’embolie pulmonaire est l’oblitération totale ou partielle de l’artère pulmonaire ou d’une de ses branches par un embol. Il peut s’agir quelquefois d’un embol graisseux ou gazeux, mais le plus souvent, il s’agit d’un caillot de sang qui va aller bloquer l’artère pulmonaire ou les branches de cette artère. Tout savoir sur les facteurs de risques et les manifestations de cette maladie avec le Dr Jacob Sawadogo, Chef de service cardiologie à l’hôpital Schiphra.


Quelles sont les facteurs de risques ?

Il y en a plusieurs, mais on les classe en trois groupes:

Les facteurs de risques forts: ce sont des situations où on intervient pour de grandes chirurgies. Par exemple, quelqu’un qui a une fracture d’un membre inférieur est une situation à risque forts parce que l’immobilisation qui va s’en suivre peut entraîner une stase qui peut être à l’origine de la formation d’un caillot. Quelqu’un qui porte une prothèse de hanche ou de genoux peut être un patient à risque élevé.

Un malade qui est hospitalisé pour une insuffisance cardiaque est à risques aussi à cause de la stase sanguine qui va se former, mais surtout s’il est hospitalisé pour une fibrillation artérielle (FA). Il s’agit d’un trouble de rythme cardiaque dans lequel les oreillettes perdent un peu de leur contractilité, du coup, le sang n’est plus pompé comme il se doit et la stase au niveau des oreillettes peut provoquer la formation d’un caillot qui peut entraîner une embolie. Un malade qui a été hospitalisé pour un infarctus du myocarde est aussi à risque.

Les facteurs de risques intermédiaires: le cancer, en général, est une situation à risque d’embolie pulmonaire, de même que la chimiothérapie. Même la transfusion sanguine est une situation à risque. La contraception hormonale expose à des risque d’embolie pulmonaire, surtout quand c’est associé au tabagisme. Le traitement hormonal substitutif qu’on fait chez certaines femmes peut être des situations à risque d’embolie pulmonaire;

Les situations de risques faibles sont des cas qu’on rencontre couramment mais auxquels on ne prête pas attention: le simple fait de voyager et de rester dans la même position pendant longtemps, que ce soit en avion ou en voiture, le simple fait d’être hospitalisé, quelques jours d’alitement, est une situation à risqu. L’obésité, la grossesse, le diabète comme l’hypertension artérielle sont des situations à risques

Comment elle se manifeste?

Les manifestations ne sont pas typiques d’une embolie pulmonaire. Mais d’une manière générale, les symptômes sont dominés par:

– La dysnée qui est une difficulté à respirer et qui est le symptôme le plus souvent rencontré,-

– La douleur thoracique

– La fièvre,

– La tachycardie (acceleration du cœur). Le plus souvent, quand un patient fait une embolie pulmonaire, il y a une réaction réflexe dans l’organisme qui fait que le cœur s’accélère,

– L’hémoptysie: le plus souvent quand les gens vomissent du sang, c’est lié à une maladie digestive. Mais il peut arriver que certains patients vomissent du sang dans l’embolie pulmonaire,

– Quelquefois, il y a des patients qui arrivent en syncope, qui est comme une perte de connaissance brève.

Madina Belemviré 

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