Fracture des membres: « En 2021, plus de 6000 cas ont été pris en charge en charge au CHU de Bobo » (Pr DAKOURE)

Au Burkina Faso, elles sont nombreuses les victimes de fractures. La plupart proviennent des accidents de circulation et contraignent les victimes à un arrêt temporaire de leurs activités avec ses corollaires socio-économiques. Pour favoriser une meilleure prise en charge des victimes de fracture, l’apport des journalistes et communicateurs est très attendu. C’est ce qui justifie l’organisation par AO Alliance d’un séminaire d’information-éducation-Communication (IEC) à leur intention ce vendredi 02 décembre 2022.

Les fractures constituent un motif fréquent de consultation dans les Centres de santé du Burkina Faso. Une grande partie des cas est dû à des accidents de circulation selon le Pr Patrick DAKOURE, président de l’Association burkinabè de chirurgie orthopédique et traumatologique.

En 2021, plus de 6000 cas de fractures ont été pris en charge au Centre hospitalier universitaire de Bobo dont 80% des cas relèvent des accidents de circulation.

Cette situation entraine beaucoup de conséquences socio-économiques sur la vie des victimes et de leurs proches, renchérit Pr Patrick DAKOURE. « Quelqu’un qui est fracturé va être immobilisé pendant un certain temps à la maison et du fait de son inactivité, il y aura des conséquences sur le plan social et même économique. Cette situation constitue donc un fardeau de santé publique pour le Burkina Faso », a-t-il affirmé.

Pour ce qui est de la prise en charge, elle consiste pour le personnel soignant à immobiliser les membres et laisser l’os guérir tout seul. Elle peut se faire par voie opératoire ou chirurgicale ou par voie non opératoire selon l’état du mal, précise le communicateur pour qui, les structures publiques sont dotées de la ressource humaine et technique permettant une meilleure prise en charge des victimes.

Cependant, à cause de bon nombre de facteurs tels que les difficultés financières, les croyances et le retard de prise en charge, certaines victimes de fracture s’adonnent aux services des rebouteurs qui sont des guérisseurs traditionnels. Pour les communicateurs, cette situation est à l’origine de plusieurs complications qui laissent parfois des séquelles post-traumatiques.

Pour favoriser une meilleure compréhension, une prévention et une meilleure prise en charge des victimes de fracture, l’apport des journalistes et communicateurs est très attendu.

A travers ce séminaire d’information-éducation-Communication (IEC) à leur intention, il est attendu d’eux de mettre à profit leurs canaux de communication au bénéfice de la santé communautaire au Burkina Faso.

Jean LANKOUANDE

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