La panne sex.uelle : Quand le moteur dit « Non, pas aujourd’hui »

Il était chaud comme la braise, prêt à allumer le feu…, et puis, rien. Nada. Panne sèche. Comme une voiture qui refuse de démarrer un lundi matin, le pénis a décidé de faire grève. On parle bien de la panne sexuelle, ce moment où monsieur l’engin, d’habitude si sûr enthousiaste, préfère faire la sieste plutôt que d’assurer le spectacle.

Dr Kadiguétou SORÉ, urologue andrologue

Mais pourquoi cette grève subite ? Stress, fatigue, excès d’alcool, tabac, anxiété, problèmes hormonaux, hypertension, diabète, effets secondaires de certains médicaments, explique le Dr Kadiguétou SORÉ, urologue andrologue au CHU Yalgado Ouédraogo. La liste est longue. Parfois, c’est le cerveau qui fait des siennes. Trop de pression, trop d’angoisse, et tout s’arrête.

Il faut dire que le pénis, c’est un peu comme le Wi-Fi. Quand on en a le plus besoin, il trouve le moyen de ne pas capter. Une seconde, il affiche toutes les barres de connexion, et la seconde d’après, plus rien. Déconnexion. Vous avez beau redémarrer totalement le routeur (oups, pardon, stimuler l’engin), rafraîchir la page (changer de position ?), insérer un mot de passe (douce parole ?), rien n’y fait, chef de famille (pénis) refuse de se reconnecter au réseau.

Et là, c’est le drame. Silence, sueurs froides, et cette fameuse phrase : « Ça ne m’arrive jamais d’habitude». Sauf que voilà, ça arrive à tout le monde, même aux meilleurs. Un faux départ, un coup de fatigue, et on se retrouve à chercher des excuses aussi improbables que « peut-être que c’est la pleine lune » ou « je crois que mon chakra est bloqué ». 

Pendant ce temps, madame est présente. Elle était prête, échauffée comme une championne avant une finale. Les hormones en fête, la lingerie soigneusement choisie, et voilà qu’on lui annonce une panne. Son regard oscille entre incompréhension, frustration et envie de secouer monsieur pour voir s’il y a encore un peu de batterie. Un mélange explosif de « c’est pas grave mon chéri » et de « ah donc c’est pour ça que j’ai renoncé à mon sommeil ce soir ? » Elle se dit « c’est pas grave, on remet ça demain « . Mais clairement, elle n’a pas signé pour une panne d’essence en plein milieu de la soirée.

Alors, que faire ? D’abord, respire. Une panne ce n’est pas la fin du monde. Inutile de paniquer et de foncer sur Internet taper « remède miracle contre panne sexuelle », au risque de tomber sur des suggestions farfelues comme du jus de gingembre à volonté, une danse rituelle au clair de lune ou des positions acrobatiques dignes du Cirque du Soleil.

Ensuite, on s’écoute. La panne peut être un message du corps : trop de pression, trop de fatigue ? Un petit break s’impose. Parce que la pire chose à faire, soutient Dr Soré, c’est de transformer une panne ponctuelle en une montagne d’angoisse qui va entretenir le problème.

Et si ça persiste ? Il faut consulter, répond la spécialiste. Oui, oui, un médecin. Parce que parfois, ce n’est pas que dans la tête, mais aussi une question de santé. L’hypertension, le diabète, les troubles hormonaux ou les maladies cardiovasculaires peuvent aussi jouer les troubles-fête. Un petit check-up peut éviter bien des mauvaises surprises.

Bref, la panne sexuelle, ce n’est pas un drame, c’est juste un petit coup de mou. Et comme dit l’adage : « Ce n’est pas la chute qui compte, c’est la façon de rebondir « .

Madina Belemviré

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