La SOBUPED forme les agents de santé pour qu’ils « aident les bébés à respirer

La société Burkinabè de Pédiatrie (SOBUPED) organise du 18 au 19 octobre 2022, un atelier de formation à Ouagadougou. Il s’agira de former les sages-femmes, accoucheuses et tout autre prestataire en salle d’accouchement à « aider les bébés à respirer (ABR)». A travers la formation ABR (aider les bébés à Respirer), la SOBUPED aspire à faire la lumière sur la « minute d’or » des nouveaux nés. Plus précisément, elle entend former les agents de santé des différents Centres de santé à prendre en charge les enfants présentant des difficultés respiratoires à leur naissance.

« Dans notre jargon, on parle de la minute d’or. C’est la première minute après l’accouchement de l’enfant et elle est cruciale. Des milliers de nouveaux nées décèdent chaque année parce que la prise en charge n’est pas suffisante à cette période de leur vie. Si l’enfant n’est pas bien pris en charge les premières minutes, il peut s’en suivre un décès. Au cas contraire, il peut y avoir des séquelles dans sa vie » nous a fait comprendre Pr Yé  Diarra, pédiatre et past-présidente de la SOBUPED.

Certains enfants à leur naissance rencontrent des difficultés à respirer. Ce genre de cas n’est pas toujours fréquent, mais peut être correctement réglé si de bons gestes sont entrepris. En effet, le bébé après sa naissance doit être « séché à fond ». A l’issus de cela, il doit se mettre en pleurs et rougir. Au cas contraire, cela indique qu’il est en incapacité de respirer. « Généralement, les enfants qui n’arrivent pas à respirer ont une couleur grise. Cela indique qu’ils sont en manque d’oxygène. Il faut alors désobstruer leurs voies respiratoires puis les stimuler. Si le bébé ne respire toujours pas, il faut le ventiler. Tout cela doit se faire durant la première minute » a fait comprendre le Père Paul Ouédraogo, médecin pédiatre et formateur.

Les agents de santé ont aussi appris à préparer et à assurer un transfert sécurisé du bébé dans la mesure où ce dernier ne respire pas malgré tout. Selon le Pr Yé, certains enfants sont reçus par les pédiatres « dans un état de mort apparent. Cela est dû au fait que la prise en charge n’a pas été très adéquate et le cerveau a souffert pendant le transfert. Par conséquent, certains enfants finissent handicapés, ont du mal à tenir leur tête et à plus forte raison s’asseoir ou marcher. ».

Selon les participants, la formation s’est passée dans un excellent climat. Amadou Tamboura, infirmier chef de poste au CSPS de Boulmiougou, indique avoir renforcé ses capacités opérationnelles. Toutefois, il a appelé à joindre la formation aux équipements sur le terrain. « Si on pouvait œuvrer à ce que le matériel soit disponible, ce serait une bonne chose pour nous » a-t-il conclu.

Abdoul Rachid SOW

 

 

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