Rapports sans préliminaires : quand le va.gin crie au secours
Messieurs, on ne va pas tourner autour du pot : aller droit au but, c’est peut-être efficace pour marquer un but au foot, mais dans la chambre, c’est un carton rouge assuré pour la fourchette vaginale. Cette petite zone à l’arrière du vagin n’est pas un sac de frappe. Quand elle se déchire, on parle de fissure vaginale.
D’abord, un petit rappel pour les pressés. Les préliminaires, ce n’est pas une option, c’est une nécessité. Une entrée en matière bâclée, une pénétration façon bulldozer, et c’est le drame. Résultat ? Des douleurs insupportables pour votre partenaire, qu’on appelle dyspareunie (oui, c’est un mot compliqué, mais il résume bien le « aïe » qu’elle ressent). Ajoutez à cela une petite maladresse de votre part, et vous êtes officiellement responsable du cri du vagin. Bravo.
Mais attention, tout n’est pas de votre faute. Des facteurs comme la sécheresse vaginale, explique le Pr Charlemagne Ouédraogo, gynécologue obstétricien, une mycose ou encore un déséquilibre hormonal peuvent rendre la zone fragile. Et si le périnée (ce muscle autour du vagin) est tendu comme une corde de guitare, c’est encore pire.
Et ne croyez pas que ces fissures vont disparaître avec un peu de repos. Non, non, non, prévient Pr Ouédraogo. Entre les frottements des sous-vêtements, l’urine qui pique et les démangeaisons qui n’en finissent plus, votre partenaire est en plein cauchemar. Sans parler des infections qui peuvent débarquer comme des invités non invités à une fête. La bonne nouvelle, c’est que si vous consultez tôt, vous pouvez trouver des solutions. Avec un diagnostic précis et un traitement adapté peut vous aider à remettre tout en ordre.
Messieurs, un rappel pour vous : mettez un frein à votre enthousiasme. Prenez le temps de préparer le terrain. Les préliminaires, c’est comme préchauffer un four : indispensable pour que tout se passe bien. Et si vous voulez vraiment jouer les gentlemen, pensez à un lubrifiant en cas de sécheresse.
Et si une fissure surgit malgré tout, mesdames, pas de panique. Abstenez-vous de rapports le temps que ça cicatrise, nettoyez doucement et consultez dès que possible. Parler de ces problèmes n’est pas un tabou, c’est une étape vers la solution. Alors, chouchoutez votre vagin, prenez votre temps, et surtout, n’hésitez jamais à vous mettre au volant pour guider la balade. Après tout, c’est vous qui décidez de la vitesse et du chemin.
Madina Belemviré