Alopécie : quand vos cheveux font leur valise sans laisser d’adresse
Une mèche ici, une mèche là, et un matin, vous vous regardez dans le miroir et vous découvrez que votre crâne prend un peu trop d’aération. Ce n’est pas forcément la malédiction du village, mais peut-être une alopécie. On vous explique avec l’expertise du Dr P. Angèle Bienvenue Ouédraogo/Ouangré, médecin dermatologue vénérologue.
Votre peigne vous boude ? Vous retrouvez plus de cheveux sur votre oreiller que sur votre tête ? Ne paniquez pas tout de suite. Ce n’est peut-être pas la fin du monde, mais juste une petite rébellion capillaire appelée alopécie. Pour dire ça simplement, c’est quand vos cheveux, vos cils, vos sourcils ou même les poils de votre corps décident de partir en congé, parfois définitif sans vous prévenir.
Alors non, ce n’est pas toujours de la sorcellerie. Comme l’explique le Dr P. Angèle Bienvenue Ouédraogo/Ouangré, l’alopécie est souvent liée à des troubles du cycle du cheveu, qui dépend de follicules pileux, ces petits sacs dans la peau où pousse le cheveu. Normalement, les cheveux poussent, se reposent, tombent, puis le cycle recommence. Mais quand les choses se dérèglent à cause du stress, des hormones, d’un défrisage répété, de tresses ultra serrées ou encore d’une mauvaise alimentation, les cheveux décident parfois de tout quitter et de ne plus revenir.
L’alopécie peut toucher tout le monde, quel que soit l’âge. Elle peut être diffuse ou localisée, passagère ou permanente. Dans certains cas notamment les alopécies cicatricielles où les follicules sont détruits, la chute est irréversible. Et là, mieux vaut envisager des alternatives stylées, comme une perruque, plutôt que de sombrer dans le désespoir.
Si vous perdez plus de 100 cheveux par jour, si votre cuir chevelu vous gratte, vous fait mal, si vous avez des pellicules à foison ou les cheveux aussi ternes qu’une journée sans Wi-Fi, il est temps de consulter. Car selon le Dr Ouédraogo/Ouangré, la chute de cheveux peut aussi être le symptôme d’une autre maladie plus sérieuse.
Côté solutions ? Tout dépend de la cause. Le traitement peut aller du simple changement d’habitudes (arrêter de martyriser ses cheveux ) à la prescription de compléments alimentaires, en passant par des traitements médicaux, hormonaux, voire une greffe capillaire dans certains cas. Et si rien ne fonctionne, il reste toujours la perruque et la confiance en soi. Parce que oui, même sans cheveux, on peut rester élégant(e) et sûr(e) de soi.
Donc même si vos cheveux décident de partir, de revenir ou pas, vous, vous devez rester debout.
Madina Belemviré
