Syndrome du poignet du smartphone: Quand ton poignet dit « stop » mais ton téléphone dit « encore »…
Ce n’est pas un nouveau syndrome, mais c’est un mal qui se glisse dans nos habitudes modernes. Douleurs, crampes, perte de force dans la main… Et si tout venait de la façon dont on tient notre téléphone ? Le Dr Savadogo W. Jean Emmanuel, onco-rhumatologue et échographiste ostéoarticulaire, nous éclaire sur les traitements et surtout les moyens d’éviter cette affection discrète.

On en parle peu, mais ce mal n’a rien de nouveau. Le syndrome du poignet du smartphone existait bien avant TikTok et les stories. Sauf qu’aujourd’hui, avec nos pouces plus connectés que nos cœurs, il gagne du terrain. Ce n’est pas qu’une simple douleur. En réalité, explique le Dr Savadogo, c’est un cocktail de tensions musculaires, de pressions nerveuses et de crispations tendineuses que l’on s’inflige parfois sans s’en rendre compte.
Vous posez votre poignet sur une table dure pour mieux écrire un message ? Mauvaise idée. Vous tenez votre téléphone pendant une heure, pouce replié, poignet en vrille ? C’est encore pire. Et si en plus votre smartphone est aussi grand qu’une tablette, alors votre poignet souffre déjà en silence.
Heureusement, il y a des solutions. Mais attention, prévient le spécialiste, pas question d’improviser kiné. Si vos douleurs persistent ou si votre pouce a décidé de faire grève, il est temps de consulter. Un professionnel pourra vous proposer des traitements adaptés : du repos, du froid, parfois une attelle, ou même une infiltration votre ton poignet crie trop fort. La chirurgie reste rare, mais elle existe pour les cas les plus rebelles.
Mais est-ce que vous pouvez encore utiliser votre téléphone ? La réponse est oui, renseigne le Dr Savadogo. Mais intelligemment. On peut soulager son poignet sans se déconnecter du monde. Utilisez un support, faites des pauses régulières. Et surtout, ne faites pas défiler votre écran avec le même doigt comme si c’était un tapis roulant.
La meilleure défense, c’est la prévention. Étirements toutes les 30 minutes, changement de doigts pour écrire, petite balle en mousse pour détendre la main… Et non, on ne répond pas à un mail professionnel en plein entraînement de handball.
Alors, la prochaine fois que vous sentez votre poignet râler, écoutez-le. Il vous demande juste un peu de repos. Votre téléphone comprendra.
Madina Belemviré