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CHUP-CDG : la chirurgie pédiatrique dévoile ses défis et ses espoirs lors de ses premières Journées scientifiques

Au Centre hospitalier universitaire pédiatrique Charles-De-Gaulle, les blouses blanches ont troqué un instant leurs bistouris contre des micros. Du 20 au 24 octobre 2025, les chirurgiens pédiatres ouvrent leurs portes au grand public et partagent leur univers.

La Société burkinabè de chirurgie pédiatrique (SOBUCHIP) a donné le coup d’envoi de ses premières Journées scientifiques et portes ouvertes dans une salle comble du CHUP-CDG. Médecins, étudiants, partenaires et acteurs de la santé se sont réunis pour faire avancer la chirurgie de l’enfant au Burkina Faso.

Le thème choisi, « L’implémentation de la chirurgie mini-invasive », traduit la volonté des chirurgiens pédiatriques d’offrir aux enfants des soins plus précis, moins douloureux et plus sûrs.

Le thème choisi, « L’implémentation de la chirurgie mini-invasive », résonne comme une promesse, celle d’opérer les enfants avec moins de douleur, moins de cicatrices et plus de précision. Cette technique moderne, qui consiste à introduire de fins instruments couplés à une caméra, permet d’intervenir sans grandes incisions. Le Pr Émile Bandé, président de la SOBUCHIP, souligne toute l’importance de cette rencontre. « Ces journées sont doubles, scientifiques pour échanger entre praticiens et portes ouvertes pour tendre la main au public. Il faut que les familles sachent ce que nous faisons, qu’elles n’aient plus peur de la chirurgie et qu’elles comprennent comment éviter certains accidents domestiques », explique-t-il.

Pour le représentant du parrain, Serge Toé, Directeur général adjoint de la Banque commerciale du Burkina, ce soutien allait de soi. « L’avenir, ce sont les enfants. Et quand on sait les défis que rencontrent les chirurgiens néonataux, il faut accompagner, ne serait-ce que pour dire, vous n’êtes pas seuls », confie-t-il.

Le Directeur général du CHUP-CDG, Issa Ilboudo, également coparrain, a rappelé dans son allocution que ces journées marquent une étape clé dans l’engagement collectif pour améliorer la prise en charge chirurgicale des jeunes patients. Il a cité Louis Pasteur, rappelant que « la science ne connaît pas de pays, elle ne connaît que des chercheurs ». Il a aussi insisté sur la nécessité de collaborer, partager et innover ensemble, avant de conclure par un proverbe africain bien connu. « Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. »

Pendant cinq jours, le CHUP-CDG vivra au rythme des communications scientifiques, panels, tables rondes et interventions chirurgicales retransmises en direct. Les participants auront aussi la possibilité de visiter les services, d’assister à des démonstrations de vidéochirurgie et d’échanger avec les équipes sur les perspectives d’amélioration de la chirurgie néonatale au Burkina Faso.

Les défis restent nombreux. Le service est exigu, les équipements souvent vieillissants, et le pays ne compte qu’une quinzaine de chirurgiens pédiatriques. Mais l’espoir domine. Ces journées, placées sous le signe de la science et de la solidarité, symbolisent une volonté commune de construire un avenir où chaque enfant aura accès à des soins chirurgicaux de qualité, à la hauteur de ses rêves et de sa vie.

Madina Belemviré

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