Santé : la COBUCAN arme une soixantaine de journalistes dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus

La Coalition burkinabè contre le cancer (COBUCAN) a renforcé, jeudi, les capacités d’une soixantaine d’hommes et de femmes des médias sur le cancer du col de l’utérus afin de leur permettre de transmettre une information vraie et précise aux populations.

Dans le monde, une femme meurt du cancer du col de l’utérus toutes les deux minutes. Au Burkina Faso, malgré les efforts du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique ainsi que de la société civile pour lutter contre cette maladie, la mortalité liée au cancer du col de l’utérus ne cesse d’augmenter. Selon le Pr Ag Nayi Zongo, président de la COBUCAN, cela est principalement dû au retard dans le diagnostic.

La vaccination, argumente Pr Zongo, est gratuite, le dépistage et le traitement des lésions précancéreuses sont gratuits. Malgré cela, regrette-t-il, «nous avons une adhésion du dépistage de moins de 15% au Burkina Faso». Renverser cette tendance passe par la communication, la sensibilisation, ce qui ne peut être réalisé sans l’aide des hommes et des femmes des médias. Le président de la COBUCAN en est conscient. « Nous avons le savoir scientifique, mais ceux qui peuvent parler à la population, les pousser à aller dans les hôpitaux pour vacciner leur fille, pour de dépister et traiter les lésions précancéreuses, ce sont les journalistes ». C’est ce qui justifie cette formation afin de permettre aux journalistes d’avoir une bonne notion de base pour mener une communication simplifiée qui ne fait pas peur, qui rassure, une communication qui dit vraie.

Cette initiative est saluée par le représentant du Ministère de la Communication, Galip Somé, qui soutient que de nombreuses familles sont touchées quotidiennement par cette maladie silencieuse qui peut pourtant être évitée par la prévention et une prise en charge précoce. « La prévention et la prise en charge précoce nécessitent une communication, une information et une sensibilisation. Nous espérons que tous ceux qui soutiennent ce type d’initiative pourront les renforcer et les poursuivre afin de permettre aux journalistes de renforcer leurs compétences », a-t-il souhaité.

La secrétaire générale du Ministère de la Santé, Dr Estelle Dabiré Dembélé, partage le même souhait. Elle a invité les journalistes à communiquer les informations reçues aux populations, afin que les femmes, en particulier les jeunes filles, qui sont particulièrement visées, bénéficient des stratégies existantes et savent comment se protéger du cancer du col de l’utérus.

Madina Belemviré

 

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