Spermogramme : L’audit de votre sper.me

Le spermogramme, c’est un peu comme un audit, mais pas de votre comptabilité. C’est l’examen qui permet d’analyser votre sperme pour voir ce qu’il a dans le ventre, ou plutôt, ce que vos petits soldats ont à offrir. Utile pour comprendre une éventuelle infertilité masculine ou simplement s’assurer que tout roule dans vos testicules, c’est une clé de passage pour répondre à certaines questions.

Mais attention, avant de se lancer, il y a des consignes strictes à respecter. Et la règle d’or, messieurs, c’est l’abstinence sexuelle pendant trois jours . Pas deux, pas cinq, mais trois jours pile. Trois jours sans « match au lit« , sans échauffement, sans rien du tout. On sait, pour certains, c’est comme demander à un footballeur de regarder une finale depuis le banc. Mais c’est important. Pourquoi ? Parce que ce délai garantit la fiabilité des résultats. Si vous trichez, attendez-vous à voir vos spermatozoïdes récalés par le laboratoire. Lorsque l’abstinence est trop courte (moins de 72 heures), la quantité de sperme peut être insuffisante, ce qui risque de fausser l’analyse. Imaginez arriver à un concours avec une équipe incomplète : ça manque de sérieux, non ? À l’inverse, si vous vous abstenez trop longtemps (cinq jours ou plus), les spermatozoïdes peuvent être en surnombre, mais souvent fatigués ou mêmes morts. Résultat : des données qui donnent l’impression que votre équipe est hors service.

Le jour J , c’est là que tout devient…, disons, intime . Le laboratoire vous remet une petite boîte. Une boîte qui, à cet instant précis, devient votre meilleure alliée. Ensuite, direction une pièce bien tranquille avec une porte qui ferme à clé. Vous avez deviné, pas besoin d’écrire un poème. Il s’agit de produire l’échantillon par masturbation. Oui, ici, pas de jugement, juste de l’efficacité. Faites ce que vous avez à faire, et remplissez bien cette boîte.

Mais pour ceux qui ne sont pas fans de l’idée de « s’en occuper soi-même », il y a une alternative : le coït interrompu . En gros, vous êtes avec votre partenaire, tout se passe bien, et juste avant la grande finale…, frein à main. Vous terminerez dans la boîte. Mais attention, les gars, on ne plaisante pas avec la consigne : chaque goutte compte. Si vous vous ratez, adieu le précieux échantillon, et bonjour le retour à la case départ avec trois jours d’abstinence supplémentaires.

Une fois l’échantillon prêt et remis au laboratoire, place à l’analyse. Vos spermatozoïdes sont passés au crible selon le Pr Der Adolphe Somé, gynécologue obstétricien : combien sont en vie ? Sont-ils bons nageurs ou préfèrent-ils tourner en rond ? Ont-ils des têtes bien formées ou des files d’attente trop courbées ? Même le pH et la présence d’intrus comme des germes ou des globules blancs sont vérifiés. C’est un peu comme un rapport détaillé sur l’état de votre équipe.

Et voilà, le spermogramme, c’est tout ça. Mais ne croyez pas que cet examen est réservé uniquement aux hommes qui rencontrent des soucis de fertilité. Non, non, non. On peut très bien faire un spermogramme simplement pour s’assurer que tout va bien, un peu comme une révision pour vérifier que vos nageurs sont prêts à relever n’importe quel défi. Alors, messieurs, pensez-y : mieux vaut prévenir que rater une belle aventure.

Madina Belemviré

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