Burkina Faso: une campagne de vaccination intensive contre la rougeole pour contrer une épidémie croissante à partir du 26 février 2024

La rougeole demeure un défi majeur pour la santé publique au Burkina Faso. Entre le 1er janvier et le 10 février 2024, 1269 cas de rougeole ont été signalés dans six districts sanitaires du Burkina Faso, avec quatre décès enregistrés. Face à cette menace, le ministère de la Santé et de l’hygiène publique a annoncé une campagne de vaccination à l’échelle nationale, prévue pour débuter le 15 mars, ciblant spécifiquement les enfants âgés de 9 à 59 mois. Dans le cadre des actions entreprises, le ministère de la Santé et de l’hygiène publique, en collaboration avec la Croix-Rouge, a convié les représentants des médias à une rencontre d’information et de formation pour discuter des mesures prises pour contrer la propagation de la maladie.

La campagne de vaccination va viser 3 489 383 enfants et se déroulera en deux phases. La première phase débutera dès le 26 février et concernera 665 663 enfants de 9 à 59 mois dans les districts les plus touchés, tels que Boulmiougou et Bogodogo dans la région du Centre, Ouahigouya dans la région du Nord, Tougouri dans la région du Centre-Nord, Solenzo et Boromo dans la région de la Boucle du Mouhoun. Une vaccination intensive débutera le 26 février. La seconde phase prendra en charge le reste de la cible à partir du 15 mars.

En effet, la rougeole est une maladie virale hautement contagieuse causée par le virus de la rougeole (Morbillivirus). Elle se caractérise par une éruption cutanée généralisée, de la fièvre, des symptômes respiratoires tels que la toux et le nez qui coule, ainsi que des complications potentiellement graves telles que la pneumonie. La maladie est transmise principalement par des gouttelettes en suspension dans l’air, émises par une personne infectée par la toux ou les éternuements. La vaccination demeure un moyen efficace de prévention.

Le Dr Ahmed Sidwaya Ouédraogo, directeur de la protection de la santé de la population a souligné que les épidémies, notamment celles de maladies évitables comme la rougeole, sont souvent dues à des lacunes dans la couverture vaccinale des populations. Des difficultés telles que la croissance démographique rapide, le déplacement des populations et les défis d’accessibilité dans certaines zones contribuent à maintenir des niveaux d’immunité faibles, exposant ainsi les populations à des maladies telles que la rougeole.

Le coordonnateur santé de la Croix-Rouge, le Dr Fabrice Ouédraogo, a exprimé sa satisfaction lors de cette rencontre d’échanges et d’information avec les médias, affirmant que la diffusion d’une information adéquate au niveau des communautés facilitera le travail de la Croix-Rouge burkinabè, en particulier de ses branches et volontaires communautaires, qui collaboreront avec les agents de santé de base pour mobiliser la population.

Madina Belemviré

 

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