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Quand les femmes prennent la parole, les médias tendent l’oreille

Le Réseau des Voix Essentielles du Burkina Faso veut en finir avec les silences imposés. À l’occasion de la Journée de la femme africaine, ses membres ont rassemblé journalistes et communicants pour nouer un partenariat stratégique : donner plus d’écho aux luttes des femmes et des filles, souvent étouffées dans les zones rurales comme urbaines.

Le 31 juillet n’a pas seulement marqué la célébration de la femme africaine. Au Burkina Faso, il a aussi servi de tribune pour faire entendre la voix de celles qu’on écoute rarement. Ce jour-là, le Réseau des voix essentielles du Burkina Faso (RVE-BF) a réuni une dizaine de journalistes autour d’une table. L’enjeu ? Présenter le réseau, mais surtout tisser des liens avec les médias afin d’amplifier ses combats.

Né en juillet 2023 et porté par l’ONG Speak Up Africa, le RVE-BF est la déclinaison burkinabè d’un mouvement régional également présent au Sénégal, au Bénin, en Côte d’Ivoire et au Togo. Mais c’est au Burkina que l’initiative s’est la plus rapidement structurée. Et ce n’est pas un hasard. Ici, les besoins sont pressants, et les femmes, bien qu’au cœur des dynamiques communautaires, restent souvent reléguées hors du champ des décisions.

« Trop de femmes agissent dans l’ombre. Trop peu de leurs actions sont mises en lumière », déplore Sévérine Nébié, présidente du conseil d’administration du RVE-BF. Ce déficit de reconnaissance, le réseau veut le combler en s’appuyant sur les médias comme caisse de résonance.

Sévérine Nébié, présidente du conseil d’administration du RVE-BF

Le RVE-BF mise notamment sur le renforcement des capacités, la communication stratégique, la promotion des droits humains, la lutte contre les violences basées sur le genre et l’autonomisation des femmes. Sa vision est claire, construire un Burkina Faso plus juste, où femmes, filles et enfants peuvent accéder équitablement aux soins, à l’éducation, à des opportunités économiques, et participer pleinement aux décisions qui les concernent.

« Nous ne demandons pas une faveur, mais un appui stratégique. Soyez la voix de celles qu’on n’entend pas », a lancé Sévérine Nébié aux professionnels des médias. Un appel reçu cinq sur cinq, car dix journalistes ont officiellement pris l’engagement de soutenir les actions du réseau.

Madina Belemviré

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