Santé sexuelle et reproductive : les journalistes invités à mettre beaucoup d’humanisme dans leurs reportages

Dans le processus de mise en œuvre de son plan An 1 du projet «Sauver la vie », la Communauté d’action pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive au Burkina Faso (CAPSSR-BF), la Société des gynécologues et obstétriciens du Burkina (SOGOB) et l’Association burkinabè des sages-femmes (ABSF) ont co-organisé un atelier de renforcement de capacités d’une quarantaine de journalistes et communicateurs des régions du Nord, Centre nord et de la Boucle du Mouhoun sur la promotion des droits de la santé sexuelle et reproductive. L’atelier a eu lieu du 11 au 13 août dernier à Ouagadougou.


Cette formation avait pour objectif général de renforcer les capacités de la quarantaine des journalistes et communicateurs pour des communications et/ou des productions d’articles sur les questions des droits en santé sexuelle et reproductive sans jugement de valeur et tenant compte des engagements et textes adoptés par notre pays en la matière.

Durant les 72 heures d’échanges, les participants ont suivi des projections de modules sur les définitions de droits et les responsabilités en lien avec la santé reproductive, participé à des jeux de rôles, des travaux de groupes et des séances de partages d’expériences assurés par des experts. A l’issue de la formation, les hommes et femmes de médias se sont engagés à promouvoir la santé sexuelle et reproductive dans leurs organes de presse à travers des productions journalistiques.

Selon les formateurs, ces participants constituent trois pools de task-forces que le projet « Sauver la vie » doit mettre en place pour contribuer aux activités de plaidoyer, c’est-à-dire des réalisations d’émissions radiophoniques y compris en langues locales, des insertions d’écrits sur les droits en santé sexuelle et reproductive dans les journaux et à la E-campagne de sensibilisation pour la domestication du protocole de Maputo.

Le chargé de plaidoyer de l’ONG Pathfinder International, Saidou Dipama, a invité les journalistes à mettre beaucoup d’humanisme dans leurs reportages car, selon lui, ils sont le porte-voix des sans voix. « Mettre de l’humanisme dans vos reportages, c’est également contribuer à défendre la vie des femmes qui meurent silencieusement et clandestinement, les droits à la santé sexuelle et de la reproduction pour réellement contribuer au salut des vies des femmes » a-t-il mentionné. Il a par ailleurs félicité les journalistes pour cet engagement et a marqué sa disponibilité sur toutes les suggestions qu’ils pourraient apporter pour l’amélioration de la mise en œuvre de ce programme.

La représentante de la Sogob, Dr Elyane Kanyala, espère une bonne collaboration avec les professionnels des médias afin de renforcer la lutte en faveur de la santé sexuelle et reproductive. « Je pense qu’avec vous une grande partie de nos objectifs sera atteinte surtout dans les trois régions où nous sommes. Au-delà de ces régions, je pense que vous serez des portes drapeaux et aussi des relais », a-t-elle conclu.

Jude Somé

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