Droits en santé sexuelle et reproductive : bilan et perspectives avec les journalistes du Centre-Nord
Le vendredi 27 décembre 2024, l’auberge Sondbondo, dans la région du Centre-Nord, a accueilli une rencontre dédiée à l’évaluation et au renforcement des actions des journalistes et communicateurs sur les droits en santé sexuelle et reproductive (DSSR) et les infections sexuellement transmissibles (IST). Organisée par la Société des Gynécologues et Obstétriciens du Burkina (SOGOB) avec le soutien de Pathfinder, cette session a rassemblé 20 participants formés au cours des deux dernières années du projet « Sauver la vie », issus des provinces du Bam, du Namentenga et du Sanmatenga.
L’objectif de cette journée était de dresser un bilan des productions médiatiques réalisées depuis les formations précédentes, d’identifier les défis rencontrés et de réfléchir à des stratégies pour garantir la continuité et l’impact des activités.
Chaque journaliste a présenté ses travaux, allant des articles aux reportages audiovisuels, qui ont abordé des thématiques sensibles comme la contraception, les mariages précoces, ou encore les dangers des avortements clandestins. Cependant, des difficultés notables ont été relevées. Certains participants ont exprimé des défis dans l’identification de sources fiables, notamment pour obtenir des témoignages sur des sujets aussi délicats que les avortements ou les mariages précoces. D’autres ont évoqué des blocages culturels, rendant difficile la couverture de certains aspects des droits en DSSR dans leurs communautés.
Le Pr Alexis Sawadogo, gynécologue-obstétricien, a salué l’engagement des journalistes, tout en rappelant l’importance d’intensifier leurs efforts. Selon lui, le partenariat entre les médias et les structures sanitaires locales est essentiel pour briser les tabous et améliorer l’accès à l’information sur la DSSR et l’IST.
De son côté, Boureima Sanga, journaliste scientifique et formateur principal, s’est concentrée sur l’importance de sélectionner des angles novateurs, d’équilibrer les sources et d’éviter les stigmatisations dans les contenus médiatiques. Les échanges ont permis de souligner l’impact du journalisme dans la lutte contre les préjugés et l’amélioration de l’accès à l’information en DSSR.
Pour maintenir la dynamique amoureuse, l’annonce d’un concours visant à récompenser les meilleures productions sur les DSSR a suscité un engouement réel. Cette initiative vise à stimuler davantage la qualité et l’engagement des journalistes dans la région, tout en sensibilisant les populations à des problématiques cruciales pour leur bien-être.
La rencontre s’est achevée sur une note d’espoir et d’engagement. Les journalistes ont exprimé leur volonté de surmonter les défis rencontrés et de continuer à produire des contenus impactants. Cet atelier marque une étape importante dans la pérennisation des efforts en faveur des DSSR dans le Centre-Nord, avec l’objectif commun d’améliorer les conditions de vie des communautés grâce à une meilleure information et sensibilisation.
Rachid Sow
