Rupture des produits pharmaceutiques :  » S’il y a des ruptures chez les fournisseurs, il est tout à fait logique que l’on en constate dans nos contrées « , dixit Dr Nao

« Informer les populations sur les activités de leur Région Ordinal, échanger sur le rôle des officines pharmaceutiques et leur contribution dans le bien-être des citoyens Burkinabè ». Ce sont entre autres, les objectifs recherchés par le Conseil Régional du Centre de l’Ordre National des Pharmaciens du Burkina Faso (CRC/ONPBF) à travers le déjeuner de presse qu’il a organisé le mardi 10 Août 2021 à Ouagadougou. Cette rencontre a été aussi l’occasion pour les responsables de revenir sur les multiples attentes et plaintes formulées par les populations vis-à-vis des officines pharmaceutiques.

Dr Eric Nao ( milieu)

Ces derniers temps, il est donné de constater l’indisponibilité de certains produits dans les officines, des augmentations de prix de produits pharmaceutiques.. Toute chose qui a suscité des plaintes au niveau des populations, lesquelles paintes ont été exacerbées pendant la pandémie de la Covid-19, créant selon le président du Conseil Régional du Centre de l’ordre  des pharmaciens, le Dr Nédié NAO « des ressentiments anti-pharmaciens au sein d’une partie de la communauté».

Pourtant, les raisons sont simples à l’entendre. Le manque de certains produits pharmaceutiques soutient-il, n’est pas l’apanage du Burkina. » Même les pays dits développés connaissent parfois des ruptures. À plus forte raison, chez nous ou des produits pharmaceutiques sont en grande partie importés. S’il y a des ruptures chez les fournisseurs, il est tout à fait logique que l’on en constate dans nos contrées » a-t-il fait remarquer notant au passage que l’itinéraire des produits pharmaceutiques est lui aussi long créant parfois les ruptures.

Les journalistes ont échangé à bâton rompu avec les pharmaciens!

Revenant sur la disparité des prix, Dr Nao a noté que chaque officine commande ses produits chez un fournisseur donné. Par conséquent, en fonction des tarifs douaniers, « on peut constater des prix différents d’un même produit dans deux officines placées côte-à-côte« .

En ce qui concerne l’augmentation des prix des produits, Dr Diarra, président de la syndicale des grossistes répartiteurs du Burkina, a indiqué qu’elle est très rare et ne concerne qu’une certaine gamme. Cela est dû pour la plupart du temps de son avis, à la rupture des stocks chez les producteurs et l’évolution des courts de fluctuations.

Si Dr Diarra préconise de voir « le vers à moitié plein » plutôt que de le percevoir à moitié vide, le Dr NAO dans la même lancée appelle les consommateurs à un sursaut de confiance envers leur pharmacien. « Des difficultés on en trouve partout. La solution n’est pas de se fixer sur leur présence mais de trouver des moyens de les surpasser« , a-t-il souhaité.

Une officine pharmaceutique, a rappelé Dr Nao, est « un lieu où l’on peut se procurer des médicaments et recevoir une information fiable sur la façon de les utiliser ». Le pharmacien dans l’exercice de sa fonction, poursuit-il, se doit de rationaliser les prescriptions, conseiller, éduquer et orienter les malades vers les formations sanitaires et pour ainsi dire participer à la mise en place des projets et programmes du ministère de la santé. A cet effet, elles reçoivent en moyenne 100.000 burkinabè par jour.

AS

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